L’offensive d’Ali Bongo Ondimba pour la sauvegarde de l’Accord de Paris et la réussite de la COP23

Le lancement du Pacte Mondial pour l’Environnement initié par le chef de l’Etat français a été l’occasion pour le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba, de réaffirmer son leadership et sa détermination à œuvrer en faveur d’un rassemblement de toutes les parties autour de l’Accord de Paris, aujourd’hui fragilisé par la prise de position de certains Etats.

 

New York, le 19 septembre 2017 – Invité par son homologue français à prononcer un discours à l’occasion du lancement du Pacte Mondial pour l’Environnement organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a donné le ton d’une diplomatie offensive, résolument tournée vers la réussite de l’Accord de Paris, premier accord universel sur le climat issu des négociations de la COP 21.

A l’occasion de cette tribune offerte par Emmanuel Macron, Ali Bongo Ondimba a exhorté au rassemblement et à la mobilisation autour de cet accord historique que le Gabon a entériné le 2 novembre 2016, figurant ainsi parmi les premiers pays africains à l’avoir ratifié. Sa mise en œuvre est aujourd’hui menacée par la réticence de certaines parties influentes.

« De grandes avancées ont été obtenues ces dernières années pour la préservation de l’environnement. Il nous faut aller plus loin. Car les intérêts nationaux, les différences de niveau de développement empêchent souvent ces outils de déployer leur efficacité … En rejoignant le Groupe des Amis du Pacte Mondial pour l’Environnement, j’en appelle donc au changement de paradigmes et pour plus de coopération, de gestion et de solidarité car c’est ensemble que nous sauverons ou détruirons le Bien commun », a soutenu Ali Bongo Ondimba.

Le lancement du Pacte Mondial pour l’Environnement a permis au numéro un gabonais, à son homologue français et aux autres participants d’aborder des questions essentielles quant à l’application effective de l’Accord de Paris, et ce en prélude à la COP23, organisée du 6 au 17 novembre à Bonn, en République fédérale d’Allemagne. Ce texte qui est destiné à devenir un traité international contraignant intègre un ensemble d’objectifs et de principes de développement durable dont le droit de vivre dans un environnement écologique sain.

 

Leadership gabonais pour la préservation de l’Accord de Paris

Lundi, le chef de l’Etat, par ailleurs coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC) - instance de plus haut niveau de l’Union africaine (UA) sur les questions de changement climatique - avait réuni le bureau du CAHOSCC pour lui présenter une feuille de route cadrant avec l’esprit de la COP21. Ali Bongo Ondimba avait également rappelé sa détermination à rallier l’ensemble du continent africain à la lutte contre le réchauffement climatique et invité ses pairs à participer à la Conférence internationale sur l’Afrique et l’Accord de Paris qui se tiendra à Libreville, le 20 octobre, en prélude à la COP 23.

Une initiative porteuse d’espoir pour le maintien de l’Accord de Paris et qui rappelle la mobilisation gabonaise en faveur de la COP21. Engagé sur impulsion du président Ali Bongo Ondimba dans une politique de développement durable exemplaire pour lutter contre le changement climatique, le Gabon avait donné l’exemple et ouvert la voie au succès de la COP21 en devenant, le 1er avril 2015, le premier pays à soumettre son Plan d’Action Climat destiné à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre.

 

FIN

Excellences Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,

Excellence Monsieur le Secrétaire général,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

 

C’est avec plaisir et détermination que le Gabon, par ma voix, s’adresse aujourd’hui à la communauté des nations dans le cadre de ce sommet sur le Pacte Mondial de l’Environnement.

En effet, en adoptant le 1er août 2014 une loi d’orientation sur le développement durable, le Gabon réaffirmait son engagement déjà ancien pour l’environnement.

C’est ce même engagement qui nous a conduits, en juin dernier, à la création de 20 aires marines protégées (9 parcs et 11 réserves aquatiques) couvrant 26% de l’espace marin gabonais ; réalisant ainsi en mer ce que nous avions déjà fait sur terre en sanctuarisant 11% de notre territoire terrestre.

Je ne peux donc que louer l’initiative du Président Emmanuel MACRON de nous réunir ce jour pour poser les jalons du socle juridique devant garantir à chaque être humain le droit à un environnement sain, au même titre que la charte universelle des droits de l’Homme lui garantit ses droits civils et politiques.

Ce pacte universel, qui viendra à la suite du complexe normatif de Rio, devrait nous permettre d’harmoniser les différents instruments internationaux existant en matière d’environnement, comme ceux qui existent dans des matières connexes comme le droit de la mer, dont on n’exploite pas suffisamment la dimension environnementale.

 

Mesdames et Messieurs,

De grandes avancées ont été obtenues ces dernières années pour la préservation de l’environnement.

Il nous faut cependant aller plus loin. Car, les intérêts nationaux, les différences de niveau de développement empêchent souvent ces outils de déployer leur efficacité.

Ainsi, alors que 2016 vient d’être déclarée année la plus chaude jamais enregistrée, les efforts de réduction d’émission des Etats ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.

Au-delà du réchauffement climatique, les atteintes humaines à notre environnement commun se multiplient, qu’il s’agisse de la déforestation, de la disparition de milliers d’espèces animales et végétales ou des différentes formes de pollution.

A cet égard, je voudrais profiter de cette tribune pour alerter contre le cancer moderne de l’environnement, qu’est devenu le plastique, qui tue en silence nos océans et qui ne peut être combattu que dans un cadre collectif.

 

Mesdames et Messieurs,

En ma qualité de coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC), je me dois de rappeler que la protection de l’environnement constitue un défi particulier pour l’Afrique car notre développement dépendra de notre capacité à assurer une gestion rationnelle et durable de nos ressources naturelles, tout en assurant à nos peuples les bienfaits du développement.

Et, de fait, parce que nous sommes conscients de cette problématique, nous avons décidé lors de la COP22 de regrouper les pays partageant des territoires aux enjeux climatiques identiques, en 3 Commissions :

la Commission du Sahel qui concerne 16 pays touchés par la désertification,

la Commission du Bassin du Congo qui regroupe les 11 pays possédant le deuxième plus grand massif forestier du monde,

et la Commission des Etats insulaires qui rassemble tous les pays concernés par l’élévation du niveau de la mer.

 

Mesdames et Messieurs,

Parce que la préservation de l’environnement est une question de vie et de mort pour nous, l’Afrique devrait pouvoir adhérer aux trois principes structurant le Pacte Mondial pour l’Environnement qui nous est proposé.

Dès lors, nous ne pouvons que souscrire au principe de l’universalité du Pacte pour l’Environnement car nous savons depuis longtemps que la crise écologique ne connaît pas les frontières des Etats.

S’agissant du principe du renforcement du pouvoir du citoyen dans la préservation de son environnement, nous ne pouvons qu’y souscrire, pour peu que son énonciation soit frappée du sceau du pragmatisme car, en la matière, le mieux peut vite devenir l’ennemi du bien.

Quant au principe du regroupement du droit international en matière d’environnement, son intérêt n’est plus à démontrer. L’efficacité d’une gouvernance internationale de l’environnement est à ce prix.

Le Gabon est prêt à y jouer sa partition car, comme je le constatais déjà lors du Sommet sur les océans de juin dernier, la trop grande fragmentation du système mondial de gouvernance environnementale rend la plupart de ces instruments inopérants pour faire face à l’urgence des situations et des drames vécus, chaque jour, par les populations les plus vulnérables. Ces situations nous imposent de réfléchir à la combinaison cohérente des instruments onusiens issus du Sommet de Rio avec les autres programmes internationaux.

 

Monsieur le Président de la République française,

L’occasion que vous nous offrez de regarder en face la crise environnementale qui est à nos portes doit nous conduire à admettre, une fois pour toutes, que cette crise est celle de modèles économiques, de systèmes de production, de modes de vie et, pour tout dire, d’une conception égoïste de la vie sur notre planète commune.

En rejoignant le groupe des Amis du Pacte Mondial pour l’Environnement, j’en appelle donc au changement de paradigmes et à plus de coopération, de cogestion et de solidarité car c’est ensemble que nous sauverons ou détruirons le bien commun.

Je vous remercie.

Présidence de la République : Communiqué de Presse
Présidence de la République : Communiqué de Presse
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