Lancement des travaux de construction de la Maison d'Alice
05 févr. 2015C'est parti pour la construction de la Maison d'Alice.
Pour la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba « Ce 4 février 2015 marque pour la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille le lancement des travaux de la Maison d'Alice, dédiée aux malades du cancer qui ne disposent pas de solution d’accueil à Libreville pour suivre un traitement à l'Institut de Cancérologie.
Les patients prioritaires seront les femmes et les enfants atteints d’un cancer, les patients venant de régions éloignées, les patients économiquement faibles, un membre de la famille du patient sous traitement.
La Maison d'Alice permettra d’accueillir, loger, conseiller, soutenir, gratuitement et dans le respect de la dignité humaine les malades.
Cette maison de vie proposera un accompagnement psycho-social afin de lutter contre le rejet, la solitude, l’abandon, le renoncement face à la maladie.
Afin qu’aucun citoyen ne soit exclu de notre société, dans le respect de notre culture africaine et gabonaise, de solidarité ».
« Journée mondiale contre le cancer : oui, la lutte contre le cancer est une priorité en Afrique et au Gabon.
Chaque année, plus de 8 millions de personnes meurent du cancer. Un chiffre qui devrait passer à 22 millions par an au cours des vingt prochaines années.
Ce que l’on dit, souvent, c’est que bon nombre de ces décès – 30% d’entre eux - pourraient être évités par une plus grande sensibilisation du public et un meilleur financement des programmes de prévention, de dépistage et de traitement.
Ce que l’on dit moins, ce que l’on entend moins, ce que l’on lit moins, c’est que le cancer n’est pas seulement une maladie des pays développés, mais il affecte également nos pays du sud.
En effet, en raison de la croissance et du vieillissement des populations, les pays en développement sont affectés de manière disproportionnée par l'augmentation du nombre des cancers. Plus de 60% des cas de cancer dans le monde surviennent en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et du Sud. Ces régions enregistrent environ 70% des décès par cancer dans lemonde, une situation aggravée par l'absence de détection précoce et d'accès aux traitements.
Les pays africains, notamment, porteront très rapidement la plus grande charge de la maladie.
Il y a un an, au Gabon, nous avons initié la première campagne d’information et de sensibilisation sur le dépistage des cancers féminins.
Près de 10.000 femmes, de tout âge et de toute catégorie sociale, seules ou avec leurs amies, seules ou avec leurs enfants, seules ou avec leurs parents, se sont fait examiner et détecter gratuitement dans les centres de santé.
Pour atteindre cet objectif, il a fallu deux années de travail et de plaidoyer, avec l’appui de la Fondation Lalla Salma du Maroc, pour lever le voile sur notre réalité sanitaire. Deux années pour convaincre de l’importance cruciale pour notre pays de prendre à bras le corps cet enjeu de santé publique. Deux années pour initier une mobilisation nationale des praticiens, des pouvoirs publics, dans le cadre d’un Programme National de Prévention et traitement des Cancers.
Il a fallu définir des priorités, opter pour la mise en place des services de détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus dans la province de l'Estuaire, œuvrer pour la formation du personnel de santé concerné, l’instauration de la gratuité du dépistage du cancer du col de l'utérus, la création d'une ligne téléphonique d'écoute gratuite, la publication du premier guide sur la détection précoce destiné aux praticiens de santé.
Nous avons également ouvert le premier Institut de Cancérologie du Gabon, qui constitue le premier établissement d’accueil et de soins des patients en Afrique centrale.
Pour autant, nous n’en sommes qu’au début de la mobilisation et de la prise de conscience. De nombreuses actions restent à mener : inclure un budget dédié à la problématique cancer dans la programmation budgétaire du Ministère de la santé, concevoir un plan national de prévention et de contrôle du cancer, instaurer la gratuité du diagnostic des cancers féminins, permettre la gratuité des médicaments, et surtout la pérennisation de l'approvisionnement en traitements anti-cancéreux...
Parmi les enjeux les plus cruciaux, se pose la question de l’accompagnement psychosocial des patients. C’est en ce sens que la FondationSBO pour la famille travaille à l’ouverture, dans les prochains mois, d’une maison de vie, permettant d’accueillir, loger, conseiller, soutenir,gratuitement et dans le respect de la dignité humaine, les malades qui sont dans l’incapacité de se loger à Libreville ou d’assurer leur transport jusqu’au centre de traitement..
Cet accompagnement psycho-social doit être une priorité, sur un continent où les patients sont confrontés à un deuxième mal : la stigmatisation du malade. Cette stigmatisation, cette discrimination, et tous les mythes et la désinformation dont est l’objet la maladie, condamnent des femmes, des hommes, au rejet, à la solitude, à l’abandon, au renoncement.
Une raison supplémentaire de nous mobiliser contre le cancer, de faire de la lutte contre la maladie une priorité sur notre continent, pour qu’aucun citoyen ne soit exclu de la société, dans le respect de notre culture africaine de solidarité ».
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