Par décret 0212/PR du 27 janvier 2011, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a décidé de la création de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), établissement public à caractère administratif, issu d’une fusion de l’Agence nationale de l’informatique (ANI) et de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) avec, en plus, la gestion de fréquences précédemment dévolue à ARTEL.

L’ANINF assure donc l’installation et la gestion des infrastructures et ressources nationales partagées dans les domaines des télécommunications, de l’audiovisuel et de l’informatique.

Bien évidemment, la fibre optique est le grand chantier prioritaire, cela pour répondre une fois encore à la volonté du chef de l’Etat de faire du Gabon une vitrine technologique en même temps qu’un point d’interconnexion de l’ensemble des pays limitrophes.

Le gouvernement gabonais s’est résolument engagé dans ce vaste programme structurel visant à appuyer la dynamique du secteur privé et de la société civile, et à conduire les grandes réformes de l’Etat. Le RAG en est l’un des socles.

Cela passe par la construction d’un deuxième câble sous-marin à fibre optique inter consortium ACE et, au niveau national, par la construction de la fibre optique entre Libreville et Port-Gentil pour relier la zone est. Par ailleurs, il est prévu le lancement d’un réseau à haut débit entre Libreville-Franceville-Koula-Moutou. Un projet d’intégration régionale dénommé Central Africa Backbone (CAB) financé par la Banque mondiale assurera l’interconnexion avec la Cameroun, mais aussi le sud-est avec le Congo. Ensuite, Djolé-Bitam-Eboro, Bifoun-Lambaréné-Mouila et Tchibanga-Mayumba. Ce programme national global de près de 3000 km de fibre optique devrait être déployé dans les trois à quatre prochaines années.

 

58 millions de dollars de la Banque mondiale pour la construction de la fibre optique au Gabon

La Banque Mondiale a accordé une enveloppe de 58 millions de dollars américains (environ 29 milliards de FCFA) au Gabon, pour le financement de son projet Backbone national (fibre optique), a annoncé, le représentant résident par intérim de l’institution onusienne, Eric Tsouck Ibounde, lors de la signature du contrat des travaux pour la construction de cette infrastructure d’accès à internet haut débit.

Selon M. Tsouck Ibounde, en mettant le développement des infrastructures numériques au centre de sa politique, le gouvernement gabonais démontre sa volonté d’accélérer avec le haut débit, la diversification économique du Gabon, en raison de la relation puissante entre pénétration du haut débit et croissance du PIB.

Car, le haut débit est un levier majeur pour la compétitivité des entreprises et pour l’attractivité du pays, et surtout un facteur essentiel d’aménagement du territoire et de développement des nouveaux services innovants tant pour les entreprises que pour les acteurs publics et les citoyens, a-t-il poursuivi.

Aussi, a-t-il indiqué que le développement du haut débit est également une condition nécessaire et suffisante pour que le Gabon évolue vers une économie fondée sur le savoir et la connaissance dans cette nouvelle économie beaucoup plus globale.

Pour le représentant résident intérimaire de la Banque Mondiale, les technologies, l’information et le savoir deviennent les facteurs clés dans le processus de production et de création de la richesse. Il a rappelé qu’une partie de cet investissement a déjà permis de financer l’arrivée du nouveau câble sous-marin dénommé African coast Europe (ACE). Pour rappel, le Câble ACE est arrivé sur les côtes gabonaises en octobre 2011.

Cette fibre optique terrestre longue de 1140km, va comprendre d’une part, le tronçon Libreville-Franceville qui longera la voie ferroviaire du Transgabonais. Et d’autre part les tronçons routiers Koula-moutou-Lastourville-Franceville-Bongoville-Lékonie, ainsi que Franceville-Moanda et Moanda-Bakoumba-Lékoko en direction de la frontière pour rejoindre le projet de fibre optique du Congo.

Ces infrastructures numériques, qui relieront le Gabon et le Congo, seront exploitées, maintenues et commercialisées par un opérateur d’infrastructures privé, ayant une expérience avérée.

 

Une entreprise chinoise pour la construction de la fibre optique au Gabon

La China communication service international (CCSI), filiale du groupe China Telecom construira très prochainement la fibre optique appelé Backbone national qui permettra de relier Libreville à quatre provinces du pays pour se connecter également au Congo Brazzaville voisin, soit un linéaire de 1100Km.

L’accord signé entre le ministre gabonais de l’Economie numérique, Pastor Ngoua Neme et le directeur général de la CCSI, Ping Lai Lu, permettra de réduire la fracture numérique entre la capitale et l’intérieur du pays, mais aussi d’être connecter avec les pays de la sous région de l’Afrique centrale, notamment le Congo Brazzaville.

« Ce projet est destiné à connecter tous les chefs-lieux de province, de départements et de districts et à favoriser la mise en place de réseaux de télécommunication à haut débit, qui sont pour les entreprises des véritables catalyseurs de croissance, grâce à leur soutien à l’innovation et à la compétitivité. Et pour les populations, des vecteurs irremplaçablesde transmission de connaissance et de savoir, porteur des transformations sociales », a vanté le ministre gabonais de l’Economie numérique.

Selon lui, il permettra aussi de réduire la fracture numérique de même que les coûts de téléphonies, de connexion internet ; d’inciter les opérateurs mobiles et fournisseurs d’accès internet à couvrir l’ensemble du territoire national, sans oublier l’amélioration de la qualité des services.

Pour le manager général de la China communication services, Ping Lai Lu, sa structure compte 40 sociétés filiales et bureaux à travers le monde, 18 en Afrique dont celle du Gabon. La China communication services est l’un des plus importants fournisseurs de services en télécommunication dans le monde et opère dans plus de 50 pays.

« Nous avons les capacités pour aider le gouvernement gabonais à faire de ce projet un succès, en apportant toute notre expérience, en fournissant un service de qualité pour le développement des réseaux d’information gabonais », a déclaré M. Lai Lu. 

Internet très haut débit: 3000 km de fibre optique pour faire du Gabon un hub numérique
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