Ce jeudi 16 octobre 2014, le Président Ali Bongo Ondimba (ABO) fête ses cinq ans à la tête du Gabon. Cinq années de réformes au pas de charge, pas toujours comprises ou digérées, pour réveiller un pays profondément endormi, vautré dans le relatif confort autorisé par la manne pétrolière et la politique politicienne.

Car ici, il n'y a guère d'affrontements doctrinaires ou de débats de fond.

La vie politique s'est longtemps résumée à un jeu de chaises musicales, un grand marché de troc où l'on s'échangeait postes, prébendes et privilèges et où l'on claquait la porte du Parti démocratique gabonais (PDG), pour rejoindre le camp d'en face dès lors que son statut social, et donc son portefeuille, était touché.

Héritier présumé d'un système mis en place par son emblématique père, Ali Bongo Ondimba a surpris tous ceux qui s'attendaient à ce qu'il maintienne les us et coutumes d'un pouvoir qui, sur la fin, brillait surtout par l'extraordinaire force d'inertie qui maintenait les grands équilibres ethniques et régionaux et interdisait toute dynamique de changement.

Ses premiers pas ? Une série de coups de pied dans la fourmilière. Sévères remises en question de positions jusqu'ici gravées dans le marbre, mises à l'écart de ténors, audits lancés, rigueur instaurée, impératifs et objectifs concrets fixés, arrivée d'une nouvelle génération au pouvoir : la belle endormie gabonaise a été réveillée à coup de gifles...

" ABO ", lui, a une vision pour son pays, élaborée et déclinée à travers le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) : industrialisation, diversification d'une économie trop dépendante des seules matières premières - par ailleurs pas ou peu transformées localement -, développement durable, lancement de très nombreux chantiers destinés à rattraper un retard criant en matière d'infrastructures, rédaction de feuilles de route sectorielles détaillées, création d'agences pour épauler (et surveiller) les ministères.

Reste la question essentielle du degré de réalisation de ce plan et de son efficacité. Car le Gabon reste le Gabon : un pays gâté par la nature où le goût du travail cède souvent la place au culte de l'argent facile.

Un petit émirat tropical où tout le monde se connaît, où les batailles se livrent en coulisses et où le mot "changement" ressemble à une menace pour les nantis. Chassez le naturel, et il revient au galop...

Ali Bongo Ondimba n'est peut-être pas suffisamment allé au bout de sa démarche de rupture, de crainte certainement que le cocotier ainsi secoué ne finisse par s'effondrer. Il est aujourd'hui au 3/4 du gué et il lui reste un peu moins de deux ans de mandat pour trouver un second souffle et tenir ses nombreuses promesses.

Le chef de l'État ne le sait que trop bien : les Gabonais n'ont cure des querelles partisanes des dirigeants politiques. Ils veulent du concret, du pouvoir d'achat, des classes pour accueillir leurs enfants dans des conditions décentes, pouvoir être soignés, se déplacer sans y laisser le quart de leur salaire, manger à leur faim, pouvoir se loger.

Soutenir Ali Bongo Ondimba ? Bien sûr qu’il le mérite amplement. Il est jeune, dynamique, moderne, et a une vision pour le Gabon ; il incarne la nouvelle Afrique.

Les fameux opposants qui font de l’obstruction systématique ne sont-ils pas tous des anciens apparatchiks du régime, qui ont dirigé le Gabon des années durant ? Qu’on n’oublie pas l’état dans lequel ils ont plongé le pays, dilapidant tous les budgets d’investissements, bloquant ainsi le développement du Gabon. Sous d’autres cieux, ils seraient tous en prison.

C’est peu dire qu’Ali Bongo Ondimba a réussi à tenir le cap faisant que le Gabon devienne un grand chantier à ciel ouvert. En cette fin 2014, le bon fonctionnement des institutions nationales, ne fait l’objet de contestation par personne.

La première qualité du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, c’est qu’il a su rassembler le peuple gabonais autour de sa personne, et d’un idéal, celui du vivre ensemble. La grande majorité a, incontestablement, adhéré.

Après avoir restauré la paix et la sécurité sur le plan intérieur, Ali Bongo Ondimba, notent ses soutiens, a fait entendre la voix du Gabon, à l’extérieur, sur des sujets ayant trait à l’environnement.

C’est, logiquement, que le leadership continental sur la protection de l’environnement et le changement climatique, lui a été attribué, en tant que porte-parole de la position africaine sur la biodiversité lors du Sommet de Rio+20.

Le Gabon a, également, représenté l’Afrique comme membre non permanent au Conseil de sécurité, en récompense de son engagement en faveur de la paix et de la solidarité entre les peuples.

Sur le plan économique, le chef de l’Etat a pris deux mesures importantes : l’interdiction d’exportation des grumes et le « torchage » du gaz dans l’industrie pétrolière. Objectif : diminuer le chômage et accroître la valeur ajoutée des entreprises de ces secteurs, ce qui a permis d’augmenter la richesse nationale.

Enfin, sur le plan social, beaucoup de mesures ont été prises comme le fonctionnement optimal de la CNAMGS, la revalorisation des bourses des étudiants et de la prime de transport, l’augmentation de l’indemnité de logement, sans oublier la revalorisation du revenu minimum à 150.000 f cfa (229 euros).

Dans le domaine sanitaire, outre la restauration et la construction du Centre hospitalier de Libreville (CHL), la construction d’un hôpital moderne pour le traitement du cancer à Angondjéla construction du CHU de Lambarénéla construction du CHU d' Owendole chef de l’Etat a prescrit le démarrage des travaux du CHU Jeanne Ebori.

Enfin, pour renforcer le pouvoir d’achat et consolider le panier de la ménagère face à la vie chère, Ali Bongo Ondimba a expressément pris des mesures pour atténuer la hausse des produits de première nécessité.

Il a par exemple décidé de suspendre la TVA et les droits de douane, pour six mois, sur toutes les denrées alimentaires de grande consommation. Pour que la ménagère en ressente l’impact, il a prescrit un contrôle rigoureux de l’applicabilité de cette mesure, afin qu’elle ne bénéficie pas aux seuls commerçants véreux des grands centres commerciaux de Libreville. Qui dit mieux en zone CEMAC ?

 

Parce qu'il n'a plus d'opposants de poids face à lui, la présidentielle de 2016 ne sera qu'une simple formalité. Et comme ses objectifs seront quasiment atteints, il aura un boulevard devant lui... 

« Nous avons répondu en grande partie à la problématique des infrastructures routières, vitales sur le plan économique. Notre développement repose sur trois piliers : l'industrie, le développement durable, notion sur laquelle nous sommes pionniers en Afrique, et les services.

L'objectif global étant le passage d'une économie de rente pétrolière à une économie diversifiée. D'où notre souci, pas toujours compris bien que cela ressemble à une évidence, d'inciter (pour ne pas dire obliger) à plus de transformations locales.

Dans un pays comme le nôtre, les réformes prennent beaucoup de temps. Nous sommes sur la bonne voie, même si, il faut le reconnaître, nous avons rencontré de nombreuses difficultés et nous sommes parfois trompés. Je l'assume : mieux vaut agir, quitte à échouer, que de ne rien faire.

Nous avons sous-estimé un certain nombre de paramètres ou d'écueils, n'avons pas toujours pris les bonnes décisions. Mais nous l'avons toujours fait en notre âme et conscience, pour l'intérêt général. Et aujourd'hui, nous savons parfaitement ce qui doit être corrigé .

En matière de logement, il est évident que je ne suis pas satisfait : nous avons pris beaucoup de retard par rapport aux engagements formulés pendant la campagne présidentielle.

La santé est l'un des secteurs pour lesquels nous devons également poursuivre nos efforts et nos investissements. La mise en place de l'assurance maladie (CNAMGS) a représenté une véritable avancée. Mais si construire des hôpitaux, c'est bien, encore faut-il qu'ils soient bien gérés, avec un personnel soignant en nombre suffisant et bien formé.

Sur l'éducation et la formation professionnelle, nous avons là aussi consenti d'importants investissements en matière d’infrastructures, mais nous nous heurtons à la même difficulté : les ressources humaines et le nombre largement insuffisant d'enseignants disponibles ou en voie de l'être.

En résumé, nous progressons, dans de nombreux domaines. Mais nous sommes loin de nos objectifs, j'en ai conscience. Le plus difficile est cependant derrière nous : faire évoluer les mentalités, mettre fin à l'inertie qui frappait le pays et lancer les nombreux chantiers et réformes que nous souhaitions mettre en oeuvre.

La vie politique du Gabon a toujours été ainsi : ceux qui perdent leurs situations et avantages basculent dans l'opposition jusqu'à ce qu'ils les récupèrent. Malheureusement, ces funambules de la politique n'ont pas compris que les temps ont changé.... Je ne reviendrai pas sur le curriculum vitæ de certains de ces opposants, qui ont visiblement la mémoire courte.

Quand j'entends leurs cris d'orfraie sur les thèmes que vous venez d'évoquer, alors qu'eux-mêmes à une certaine époque, quand ils étaient au pouvoir, se comportaient comme des dictateurs et des brigands sans foi ni loi, je souris. Cela m'étonne d'ailleurs qu'on les écoute encore.

Tout pays a besoin d'une opposition vigoureuse, active et responsable. Si la nôtre pouvait enfin devenir force de propositions et faire part aux Gabonais de ses projets pour le pays, ce serait parfait... Les attaques au ras des pâquerettes, les insultes ou l'invective ne peuvent suffire.

Les Gabonais attendent des réponses claires du gouvernement sur la sécurité, l'eau, l'emploi, l'éducation ou la santé. Le Premier ministre est là pour appliquer le programme sur lequel le président a été élu. Si le président n'est pas content, ce Premier ministre ne reste pas, point.

Nos politiques oublient trop souvent, en outre, que si la critique est nécessaire, elle ne peut être suffisante. Encore faut-il présenter une alternative, des propositions concrètes, un projet.

Ma priorité c'est de faire mon travail et de remplir mes engagements, avant de penser à 2016. » Ali Bongo Ondimba.

(16 oct.2009 - 16 oct.2014), Ali Bongo Ondimba souffle ses 5 bougies à la tête du Gabon
(16 oct.2009 - 16 oct.2014), Ali Bongo Ondimba souffle ses 5 bougies à la tête du Gabon
(16 oct.2009 - 16 oct.2014), Ali Bongo Ondimba souffle ses 5 bougies à la tête du Gabon
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