Première Foire agricole internationale de Libreville 21-27 oct.2013
22 oct. 2013A Meknès ( Maroc ) en avril dernier, le président Ali Bongo Ondimba avait présenté les trois objectifs de sa stratégie pour booster l’agriculture au cours des dix prochaines années : développer l’agriculture périurbaine pour approvisionner les agglomérations, moderniser l’agriculture rurale en ciblant des produits porteurs et s’attaquer à l’agriculture intensive pour l’export.
Ali Bongo Ondimba avait également évoqué son plan d’action pour le secteur halieutique, qui repose sur « un vaste programme de gestion, de préservation et de valorisation de sa zone économique exclusive (ZEE) dénommé le programme " Gabon Bleu " et qui assurera une gestion durable des ressources ».
Ce programme prévoit une zone de 213.000 km² et s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Gabon émergent ( Gabon vert, Gabon industriel et Gabon des services ).
Ces premières assises nationales de l’agriculture visent à dessiner le nouveau modèle de développement agricole au Gabon. Les pouvoirs publics s’attachent à concilier les multiples atouts dont dispose le pays dans ce secteur pour assurer une autonomie alimentaire, à savoir plus de 5 millions d’hectares de terres cultivables, des conditions agro-écologiques favorables et d’importantes ressources en eau et en produits halieutiques.
Le Premier ministre Raymond Ndong Sima, a reconnu que plus d'efforts doivent être consentis afin de se défaire d'une extrême dépendance à l'importation, due essentiellement à la faiblesse du secteur agricole, soulignant que la cherté de la vie demeure logiquement la conséquence inéluctablement de cette situation.
« Cela alors que notre agriculture dispose de tous les atouts qui la prédestinent à assurer une autosuffisance alimentaire et même envisager l'exportation », a regretté le chef du gouvernement, mettant l'accent sur la nécessité impérieuse de mettre fin à ce paradoxe.
De son côté, le ministre gabonais de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Elevage et du Développement rural, Julien Nkoghe Bekalé a indiqué que le gouvernement aspire à redonner au secteur agricole la place qui est la sienne, en s'inspirant notamment du succès de l'expérience marocaine en la matière.
Le secteur agricole au Gabon est un chantier en pleine transformation, à même d'en faire à la fois un vecteur et une locomotive du développement socio-économique et territorial, a-t-il dit, mettant en avant les efforts menés en ce sens, en particulier la mise en place d'un plan national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire, ainsi que la stratégie nationale d'opérationnalisation du Plan Gabon vert, un des piliers de Plan stratégique Gabon émergent.
« le plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) et la Stratégie d’opérationnalisation du plan sectoriel Gabon émergent sera pour la période 2014-2020, le cadre de référence de toutes les interventions dans le secteur agricole et rural » a déclaré Julien Nkoghe Bekalé.
Autrefois secteur indispensable de l'économie nationale avec une contribution de 32% au PIB national il y a 30 ans, l'agriculture a perdu de sa verve ( ) tellement elle ne représente plus que 2% du PIB. L’objectif visé par le gouvernement serait d’assurer une croissance agricole de 8,4%, susceptible de réduire les importations alimentaires, la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans le pays.
Cette première Foire agricole internationale du Gabon, qui se poursuivra jusqu'au 27 octobre, est initiée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation et de la Journée nationale de l'agriculture. Elle réunit une centaine d'exposants représentant une dizaine de pays africains.
Le programme comprend la tenue des premières assises nationales de l'agriculture, en présence d'experts, universitaires et techniciens qui auront à réfléchir sur la concrétisation du nouveau modèle gabonais dans le domaine de l'agriculture. Ils débattront à cette occasion des voies et moyens à même de sortir le secteur agricole de sa situation actuelle qui vit au rythme de multiples difficultés, notamment une faible production agricole, une agro-industrie peu développée et un élevage sommaire.
Ces manifestations s'inscrivent également dans le cadre des efforts menés par les pouvoir publics au Gabon qui s'attachent à concilier les multiples atouts dont dispose le pays dans ce secteur pour assurer une autonomie alimentaire, à savoir plus de 5 millions d'hectares de terres cultivables, des conditions agro-écologiques favorables et d'importantes ressources en eau et en produits halieutiques.
Julien NKOGHE BEKALE , Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement Rural
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