Locales 2013 / Opérations d’enrôlement : Merci à la biométrie
31 oct. 2013Les lendemains des consultations électorales donnent souvent lieu à des contestations. Contestations des résultats, critiques sur le fichier électoral. Les inscriptions et votes multiples, fraudes sont généralement les arguments avancés par ceux qui se sentent gruger.
Le fichier électoral alphanumérique (enrôlement sur la base des documents comme la carte nationale d’identité, passeport, carte militaire…) a montré ses limites.
Pourquoi utiliser la biométrie ?
Le principal avantage est d’empêcher le dédoublement des listes électorales. Des gens s’inscrivent parfois à deux reprises dans les registres civils, pour voter plusieurs fois ou pour recevoir un double salaire comme fonctionnaires de l’État. Avec la biométrie, on s’assure qu’une personne n’a plus qu'une seule et même identité.
La biométrie permet l’identification ou l’authentification d’une personne sur la base de données reconnaissables et vérifiables qui lui sont propres . Toute personne est identifiée à partir de ce qu’il est (empreinte digitale, visage).
Le fichier biométrique électoral en vue au Gabon est réalisé à partir des empreintes digitales et de l’imagerie faciale, des données non falsifiables. Ces informations sont les plus éprouvées techniquement, plus connues du public et permettent un traitement rapide des données. Même les jumeaux les plus parfaits n’ont pas les mêmes empreintes digitales.
Chaque personne devient une clé biométrique, une immatriculation unique inscrite dans le fichier électoral biométrique. La fraude électorale supposée est donc minimisée voire éradiquée.
La biométrie a également d’autres avantages en ce qu’elle permet de situer l’état démographique de la population selon les critères (âge, sexe, fonction, photo) en un clic.
Faisant le bilan des opérations d’enrôlement biométrique en vue des élections locales de cette année au Gabon, le Ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a annoncé mardi 29 octobre 2013 que le nombre d'électeurs qui était de 604.833, a été ramené à 578.832 après examen, sous réserve du contentieux préélectoral.
Selon le Ministre de l’Intérieur, c’est grâce à « l’ABIS », un logiciel de traitement choisi avec l’opérateur Gemalto, que plusieurs cas de fraudes ont pu être détectés.
Parmi ces fraudes il y a 4671 doublons biométriques (personnes qui se sont fait enrôler deux fois) et 21.330 doublons documentaires (personnes qui se sont fait enrôler avec des documents identiques).
« A tous ceux qui se sont livrés à ce jeu, non seulement ils sont retirés de la liste électorale, mais ils seront aussi exposés aux affres de la loi », a prévenu le Ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou.
On peut donc aisément remercier l'utilisation de la biométrie qui a très tôt permis de détecter ces tricheurs. Sans la biométrie les gabonais seraient allés aux élections avec une liste électorale totalement fausse, bourrés de doublons, plus de 26000 au total.
Mais la biométrie est-elle une panacée ? Non mais, ce qu’il faut surtout, c’est la bonne foi et une culture démocratique de la classe politique.
Commenter cet article